Les Coprins sont des champignons très fragiles à développement ultra rapide. La majorité d’entre eux sont de petite taille et s'avèrent facilement identifiables par leur façon de tomber en déliquescence lorsqu’ils arrivent en fin de vie. Les chapeaux sont séparables du pied, cylindrique ou ovoïde, couvert de mèches, de plaques blanchâtres ou d’une fine poussière, selon les espèces. Ils se décomposent rapidement et se transforment alors en une bouillie noirâtre pour finir sous forme d’encre noire. Au début, les lamelles sont blanches puis roses et enfin noires et déliquescentes. Les pieds sont allongés, élancés, pouvant atteindre pour certains jusqu’à 20 cm de long. La chair est peu épaisse, mince, blanche, rose puis noire.
L’habitat des coprins est terricole pour la grande majorité d‘entre eux. On les trouve aussi sur le bord des routes et chemins, dans les jardins, les endroits herbeux et les bois de feuillus pour certains, les copeaux ou les vieilles souches étant aussi un substrat que certains coprins apprécient.
Parmi les coprins, le seul qui vaille la peine d'être cueilli, comestible et d’une qualité relativement bonne, avec une odeur agréable, est le Coprin chevelu (Coprinus comatus). Il est à consommer jeune avant qu’il ne noircisse et doit être cuisiner rapidement après la cueillette.
Le mycologue débutant doit se méfier du Coprin noir d’encre (Coprinus atramentarius), qui figure sur la photo ci-contre, car il ressemble étrangement au Coprin chevelu. Cette espèce est toxique lorsqu’elle est consommée avec de l’alcool. Les symptômes sont les suivants: troubles digestifs et cardiaques, rougeurs intenses au visage et au cou, goût métallique dans la bouche, bouffées de chaleur, palpitations cardiaques, fortes douleurs aux extrémités. Il se différencie du Coprin chevelu car il n’a pas de méchules sur le chapeau mais est plutôt fibrilleux et de couleur plus grisâtre.
Pour éviter qu’un plaisir se transforme en drame il s’impose de ne consommer que des champignons parfaitement identifiés et reconnus pour leur comestibilité. Seule une parfaite connaissance des espèces, en particulier vénéneuses, permet d’éviter les intoxications. Gare aux sosies, rien ne ressemble plus à un champignon qu’un autre champignon!
Texte et photo: Raphaël Oryn
+ d’infos
Et en cas de doute, contactez le contrôleur officiel de votre région: www.vapko.ch
Coprinus atramentarius