Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons

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Que les spores soient venues portées par le vent ou par une autre facétie de l'homme ou de la nature, le résultat est bien là. La truffe blanche du Piémont (Tuber magnatum Pico) a franchi la barrière mythique des Alpes et s'est établie dans la région genevoise.

C'est lors d'une ballade en compagnie de son magnifique chien d'eau italien appelé "Giano", un Lagotto Romagnolo, utilisé traditionnellement pour la recherche des truffes, que notre promeneuse a découvert, grâce à l'odorat exceptionnel de celui-ci, le fameux champignon hypogé.

Giano  

Déjà fine connaisseuse des truffes de nos régions et d'ailleurs, c'est une véritable passion chez notre promeneuse solitaire ; elle et son mari, président du Lagotto Club suisse", ont tout de suite pensé à la truffe blanche en la nettoyant de sa terre, au vu de son aspect typique et de son parfum si intense, si particulier, si complexe où l'on retrouve à la fois une odeur d'ail très forte et entêtante, rehaussée d'une touche de fromage et de gaz méthane. Cela plait ou ne plait pas, les avis sont souvent très tranchés.

Tuber magnatum

Pour être sûr de sa magnifique découverte, notre "fin limier" a emmené son trésor au service de la consommation au guichet du contrôle des champignons où les experts, une fois remis de leur étonnement ; "cela ne peut pas être de la truffe blanche à Genève, pensez donc !" ont bien du reconnaitre une fois les examens organoleptiques et microscopiques effectués que celle-ci était bien LA NOBLE TRUFFE BLANCHE considérée en Italie comme le roi des champignons.

Tuber magnatum

Pour valider cette découverte d'importance, nous avons demandé une confirmation de notre diagnose à deux mycologues de la Société Genevoise de Mycologie. Pour compléter le dossier, nos promeneurs ont également sollicité l'avis de deux instituts de biologie et mycologie de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich qui ont effectué, en plus, des analyses ADN sur la truffe précitée ainsi que sur les racines de l’arbre-hôte.

Tuber magnatum

Résultats unanimes : Tuber magnatum (Pico)

Yes !

Auteur : Jean-Pierre Pfund, Genève